l’écologie environnementale

L’écologie environnementale : ce qui lie aujourd’hui terroirs, culture et paysage. Ou comment parler (pour agir) des terroirs et du paysage d’une manière écologique aujourd’hui ?

Dans un tel type de milieu, savamment organisé par l’homme, chaque élément est composé, façonné par lui, la pierre du bâti, la terre viticole, l’organisation du paysage, les voies de circulation, les cours d’eau, … Dans cette organisation précise, ciselée, chaque acte a été accompli avec l’aide ou en prenant en compte la nature.
Le sol, richesse vivante, doit être interprété, compris dans son organisation biologique, pour être le meilleur soutien du viticulteur. Il est vivant, rempli de millions d’organismes, et on a compris que cette vie est le facteur conditionnant les productions.
Le climat guide les actes de la vie agricole. Il façonne le calendrier, et influe sur tous les actes culturaux.
Le passé géologique a donné le sous-sol, dont les qualités physiques aujourd’hui favorisent ou non la vigne. Les constructions, témoignant de l’histoire, en sont aussi tributaires !
Dans le paysage, ce qui n’est ni bâti ni cultivé, relève de l’expression d’une nature faisant la synthèse de tous ces éléments, sol, climat, sous-sol, auquel il faut rajouter la mémoire écologique de végétations spontanées précédant l’installation de l’homme.

Elles sont bien sûr modifiées, mais interprétables, pour donner le contexte écologique de ce terroir. Et celui-ci amène à mieux comprendre ce qui lie aujourd’hui terroir, culture et paysage, avec l’homme pour acteur principal.
Et si l’on inventait le mot « écopatrimoine » ?

Philippe Richard

Administrateur, Collège des Experts de la Fondation Terroirs Paysages Culturels.

Conservateur en chef du patrimoine scientifique, technique et naturel.

Spécialisé en écologie végétale et en biologie.

Directeur du Jardin Botanique de Bordeaux,

Enseignant à l’Ecole de Paysage et d’Architecture de Bordeaux